Question écrite sur l’intégration de l’humour
Question écrite de GARDIER Charles à LINARD Bénédicte, vice-présidente du gouvernement et ministre de l’Enfance, de la Santé, de la Culture, des Médias et des Droits des femmes, sur l’intégration de l’humour
En février dernier je vous questionnais sur l’intégration du secteur de l’humour dans les politiques culturelles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Vos réponses étaient un vrai encouragement pour tout le milieu. Cependant de nombreuses questions restaient en suspens:
- Les opérateurs du secteur de l’humour avaient la possibilité de déposer un dossier de demande de soutien structurelle avant le 28 novembre 2022. Ces dossiers ont-ils été instruits par les différentes instances consultatives compétentes ? Avez-vous reçu leurs avis ? Avez-vous d’ores et déjà pris une décision concernant ces demandes de contrats qui devraient entrer en vigueur pour le 1e février 2024 ? Comment les opérateurs ont-ils été choisis ?
- Après avoir rencontré un réel succès en 2022, le programme de bourse qui a pour objectif de soutenir les humoristes émergents dans leurs processus d’écriture devait être renouvelé en 2023. Avez-vous d’ores et déjà reçu des demandes de participer à ce programme ? Combien en avez-vous reçu ? Avez-vous eu un retour des bourses octroyées en 2022 ? Comment faites-vous connaître l’existence de ce programme ?
Réponse de la Ministre
Le processus d’analyse des demandes de contrats et de contrats-programmes en humour s’inscrit dans le processus général relatif aux arts de la scène. Dans ce cadre, les services du Gouvernement ont comptabilisé 11 dossiers, tous recevables.
Ces dossiers sont dans les mains de la session conte de la commission des arts vivants. En effet, il a été décidé, sur proposition des services du Gouvernement et en attendant la révision du décret relatif à la nouvelle gouvernance culturelle qui permettra la désignation d’une session spécifique, de mobiliser les experts et les expertes de cette session. Leur expertise d’un secteur émergent ainsi que leur disponibilité vu le nombre de dossier à traiter ont guidé cette décision. J’ai bien évidemment demandé que la session invite des experts et expertes issus du secteur de l’humour afin d’éclairer ses membres sur les différents dossiers, 4 expertes et experts seront ainsi mobilisés. Les avis sont attendus par mon cabinet avant la fin du mois de juin, les propositions de soutien finalisées seront soumises au Gouvernement en marge du conclave budgétaire du mois d’octobre, les opérateurs seront avertis des décisions avant la fin de l’année.
Dans les balises budgétaires transmises aux instances d’avis pour guider leur travail d’analyse, j’ai proposé d’allouer 500.000€ aux nouvelles disciplines que sont l’humour et l’improvisation. À ces moyens nouveaux s’ajoutent les moyens existants alloués aux opérateurs déjà reconnus et ayant décidé de s’inscrire dans le champ de l’humour. Je rappelle que les moyens structurels existants sont indexés chaque année comme le prévoit le cadre décrétal. J’ai été interpellée à ce propos le 5 avril dernier par le président de la Fédération Belge des Professionnels de l’Humour (FBPH). Une rencontre est prévue avec des représentants de cette fédération à mon cabinet avant la fin du mois.
Le programme de bourse en humour est reconduit pour 2023, l’appel a été publié le 22 mars dernier et est ouvert jusqu’au 1er juin. Le budget est amplifié puisque celui-ci est porté à 50.000€ pour permettre de financer 10 projets. Cet appel est relayé sur le site de la création artistique ainsi que sur le portail culture.be. L’information a également été communiquée à la fédération belge des professionnels de l’humour (FBPH) afin que celle-ci la répercute à ses membres.
J’entends les craintes. Il est évident que chaque secteur espère avoir plus de moyens à sa disposition. J’attire votre attention sur le fait que les moyens que nous proposons de réserver en priorité à l’humour sont conséquents. En effet, selon cette proposition, ce sont 2 millions d’euros supplémentaires qui devraient être investis par la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le secteur de l’humour sur 5 ans. C’est inédit.