Question écrite sur l’inscription aux études en aide-soignant
Question écrite de GARDIER Charles à GLATIGNY, Ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles sur l’inscription aux études en aide-soignant.
Le manque d’aide-soignants dans les hôpitaux, les maisons de repos, de soins ou encore les soins à domicile est connu, et ce depuis de nombreuses années. Des patients doivent rester de longues heures en attente de leurs soins par manque de main-d’oeuvre. Les aide-soignants nous racontent sacrifier leur santé mentale et physique afin d’arriver au bout d’une journée de travail sans toutefois être satisfait, et ce souvent par manque de temps. Le manque de personnel qualifié est criant et le métier d’aide-soignant est en pénurie.
Pourriez-vous nous indiquer le nombre d’inscription dans la formation d’aide-soignant dans l’enseignement de promotion sociale ainsi que le nombre de diplômés les dix dernières années ? Combien d’étudiant en bachelier en soin infirmier ont demandé, à la fin de la deuxième année, leur visa d’aide-soignant ? Avez-vous constaté une augmentation, ou une diminution, du nombre d’inscription en formation d’aide-soignant dans l’enseignement de promotion sociale lorsque la formation en soin infirmier est passée de trois à quatre ans ou à la suite de la pandémie de la Covid 19 ? Des réflexions pour revaloriser ce secteur, primordial pour chaque citoyen, ont-elles été menées ?
Réponse de la Ministre
Vous trouverez ci-après un tableau reprenant l’évolution du nombre d’apprenants débutant la formation et du nombre d’apprenants terminant la formation d’aide-soignant dans l’enseignement de promotion sociale :
En outre, en 2021, 2.795 visas d’aides-soignants ont été délivrés à des personnes domiciliées en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Si une diminution du nombre d’inscrits à la section aide-soignant a été constatée à la suite de la crise covid-19, celle-ci n’est que le reflet d’une diminution générale du nombre d’apprenants dans l’enseignement de promotion sociale.
Je travaille actuellement à l’augmentation de l’offre de formation pour devenir aide-soignant et à l’augmentation de son attractivité. Ainsi en 2023, sous mon impulsion et celle de la FEBI (https://www.fe-bi.org/fr), deux sections supplémentaires seront organisées sur Bruxelles. De plus, les demandeurs d’emploi lauréats de l’appel à candidature “prime emploi” qui se déroule du 17 octobre 2022 au 13 novembre 2022 se verront octroyer en plus de leurs allocations de chômage une prime du Fonds Intersectoriel des Services de Santé (FINSS). A cet égard, vous pouvez trouver, plus d’informations ici : https://www.fe-bi.org/fr/secteurs/Fonds/45172/finss-fonds-intersectoriel-des-services-de-sante-devenir-infirmieriere-aide-soignante-primeetude ou encore sur le site https://www.deveniraidesoignant.be/ qui explique, entre autres, le métier, les différentes offres de formation et les différents soutiens à la formation.
Par ailleurs, je souhaite diriger les apprenants de l’enseignement de promotion sociale vers des métiers où ils s’épanouiront. Outre ces aspects liés à l’enseignement, il me semble donc essentiel que le secteur des soins de santé travaille aussi sur les conditions de travail des aides-soignants, car il ne sert à rien de former une multitude de nouveaux professionnels si c’est pour qu’ils fuient le métier au bout de quelques mois.