Question écrite sur l’édition 2022 de l’initiative «Du F dans le texte» émanant du Conseil de la Musique
Question écrite de GARDIER Charles à LINARD Bénédicte, vice-présidente du gouvernement et ministre de l’Enfance, de la Santé, de la Culture, des Médias et des Droits des femmes, sur l’édition 2022 de l’initiative «Du F dans le texte» émanant du Conseil de la Musique.
Le Conseil de la Musique a récemment lancé l’édition 2022 du concours musical intitulé «DFDT». Cette initiative «Du F dans le texte» (pour «du français dans le texte») s’adresse aux artistes et groupes amateurs ou semi-professionnels, domiciliés en Fédération Wallonie-Bruxelles et pratiquant un répertoire francophone en musiques actuelles (rock, pop, hip-hop, chanson, électro…).
Après avoir révélé des talents comme Veence Hanao, Glauque, LO, Judith Kiddo, Roza, Atome, Scylla ou RIVE, il convient de saluer tout à fait positivement le DFDT, lequel continue de soutenir la scène locale en lui offrant un sérieux coup de pouce, a fortiori en cette période compliquée.
Le concours permettra au lauréat du Grand prix de repartir avec toutes les chances de faire démarrer son projet, avec un maximum d’atouts entre les mains. Car outre les désormais traditionnelles prestations scéniques proposées par les différents festivals d’été (et autres programmateurs de salles), le Conseil de la Musique offre désormais à l’artiste/groupe lauréat un solide accompagnement qui devrait lui permettre d’enclencher une première phase de professionnalisation de sa démarche artistique.
Cela se marque notamment grâce à des aides financières (près de 10 000 euros à remporter), à du coaching (artistique/scénique et d’encadrement/management de projet) ou encore à plein d’autres prix offerts par les partenaires du concours (programmation scène, festival, etc.).
Selon mes informations, les inscriptions à ce concours sont ouvertes jusqu’au 17 décembre.
Madame la Ministre, mes questions à ce sujet sont les suivantes:
- Disposez-vous d’informations quant au nombre de personnes qui, lors des éditions précédentes du concours, ont bénéficié des récompenses prévues?
- Votre administration est-elle associée à l’organisation de ce concours?
- Ce dernier bénéficie-t-il d’un soutien octroyé par la Fédération Wallonie- Bruxelles? Dans l’affirmative, sous quelle forme?
- Comment la Fédération Wallonie-Bruxelles fait-elle connaître cette initiative?
Réponse de la Ministre
Je suis ravie que vous mentionniez cet événement important qu’est le concours «Du F. dans le texte». Pour répondre d’emblée à la question du financement, c’est le conseil de la musique qui est à la base de cette initiative. Néanmoins, vous n’êtes pas sans savoir que cette association est une des pierres angulaires du soutien aux musiciennes et musiciens en Fédération Wallonie- Bruxelles. À ce titre, elle dispose d’un important contrat programme à hauteur de près de 950 000 euros. La sélection est faite par un jury indépendant de journalistes professionnels. Un membre du service des musiques de mon administration y est associé à partir des demi-finales.Le concours en est à sa vingtième édition et a permis, depuis 2001, de mettre en lumière une trentaine de talents francophones tous styles confondus, vous en avez d’ailleurs cité quelques-uns.
Faire rayonner la langue française au travers de la musique est fondamental et c’est pourquoi notre soutien ne s’arrête pas à cette initiative. Nous venons, par exemple, de renforcer notre soutien au festival «Francofaune» pour lui permettre de développer ses activités de rencontres professionnelles. Par ce biais, des professionnels venus de toute la francophonie vont pouvoir se rendre à Bruxelles pour découvrir nos artistes. Ce renforcement concerne donc le maillon final d’une chaine qui commence par la création, que nous avons renforcé structurellement et ponctuellement via le service administratif à comptabilité autonome (SACA). Ensuite vient «l’éclosion» en Fédération Wallonie-Bruxelles via des initiatives telles que celles vous évoquez puis, enfin, la diffusion internationale.
C’est bien l’ensemble de cette filière que j’entends continuer à soutenir.